Sidi Slimane, l’emblème de l’exclus et de la marginalisation…
La ville de Sidi Slimane surnommée également « Petite Paris » aux année du protectorat français souffre depuis longtemps et jusqu’à ces derniers temps de plusieurs problèmes.Insolubles et compliqués aux yeux de certains pour une raison ou une autre… banales et très simples aux yeux de tout le monde.
Quelles sont, en effet, les difficultés qui empoisonnent la vie des habitants de cette ville ?
Quelles sont les entraves qui contrarier son intégration au développement soit au niveau local ou national ?
Et quelles sont enfin leurs attentes et leurs espérances ?
Assez souvent, je me demandais des raisons de la négligence et de l’injustice à lesquelles Sidi Slimane était et restait sa tête de Turc perpétuelle…Malgré son abondance de richesses naturelles (fertilité de sa terre et sa bonne qualité en l’occurrence) et de ressources humaines (main d’œuvre disponible et avide du boulot).
Les problèmes dont souffre la région sont décidément divers et en suspens en l’absence des bonnes attentions et d’une stratégie efficace et performante afin de les résoudre et en vue de promouvoir la cité sur tous les plans…
Au fait, qu’ils soient d’ordre écologique, d’ordre économique, d’ordre socioculturel ou d’ordre infrastructurel. Ces problèmes sont inquiétants et interpellent une prompte intervention.
D’un part, la pollution constitue un véritable danger qui menace la santé des habitants et surtout ceux qui logent aux abords de la rivière « Baht » que son nom traduit à merveille son état catastrophique et malsain…la situation s’aggrave en été en particulier car la fleuve devient un asile préféré pour le pullulement des moustiques et dégage une odeur très désagréable qui peut avoir des répercussions lamentables si on ne réagisse pas.
Le foisonnement des ordures est devenu ici une habitude surtout en l’absence des poubelles et des campagnes de sensibilisation.
D’un autre part, la majorité des rues et des constructions se caractérisent par un désordre remarquable et désolant qui porte par conséquence tort à l’image de la ville et à (sa splendeur).
Quant à l’état des infrastructures routières, tout le monde ici est convenu que le nombre des fosses est incomparable et signifie bien qu’aucun effort n’était déployé pour régler cette question.
Economiquement, la capitale des oranges vivait une crise étouffante due essentiellement aux offres d’emploi assez limités et au manque d’investissements visant à progresser la zone au niveau économique. Le comble s’était arrivé à la suite de la clôture de la sucrerie locale après quoi des centaines d’ouvriers ont été mis à la porte par la plus belle des façons.
Non seulement mais encore, il est à signaler que la petite ville de S/S ne dispose que d’une seule et unique maison de jeunes qui se distingue elle aussi de sa pauvreté en matière des équipements et des cadres compétents et volontaires pour lui donner le rayonnement culturel susceptible d’attirer les jeunes qui passent presque tout leur passe-temps à gober des mouches devant les établissements scolaires ou en se traînant dans les cafés et les boulevards de la ville.
De surcroît, elle pâtit aussi de la prolifération des nombres des mendiants et de celles qui offrent leurs corps à tout venant sans omettre les autres maladies sociologiques tels le vol, la délinquance et les agressions que subissent parfois les citoyens…
En guise de conclusion, tous les composantes de la ville s’attendent et espèrent l’intégration de notre ville dans le projet de la réforme qui a compris plusieurs autres villes surtout après l’avènement de l’I.N.D.H., on aspirent enfin que S/S aie l’honneur et le prestige d’accueillir Sa Majesté le Roi Mohamed 6…une visite qu’on attend impatiemment…une visite qui fera sans nul doute le bonheur des tous les slimanis.
Jalal